Difficile aujourd’hui de trouver un domaine n’étant pas irréversiblement attiré par le potentiel de l’impression 3D. Le secteur du jouet ne fait pas exception à la règle. Deux grandes tendances se détachent : le positionnement des géants de l’industrie du jouet et l’innovation de startup.

En effet, depuis quelques mois, les grands noms de l’industrie du jouet se positionnent sur le secteur de l’impression 3D. Hasbro lance son scanner 3D permettant de scanner les jouets de la marque. Le but est de donner l’opportunité aux consommateurs de reproduire leurs jouets préférés. Une plateforme de vente en ligne a même été mise en place. La vente des créations sera possible à condition d’obtenir une accréditation. Cette dernière sera attribuée au cas par cas et il est fortement conseillé de respecter les limites imposées par la marque. Bien qu’Hasbro propose ce scanner, il ne sera pas accompagné d’une imprimante 3D contrairement à Mattel.

La marque Mattel lance sa propre imprimante 3D appelée “ThingMaker” au prix de 300 $. Elle pourrait imprimer des pièces en polymères. Les pièces seraient imprimées en une durée variant d’une demi heure à plusieurs heures selon la taille préalablement définie. Une application sur tablette et mobile est développée permettant de télécharger des modèles et tutos afin d’aider à la réalisation des jouets.

A gauche le scanner 3D Hasbro A droite l'imprimante 3D Mattel
A gauche le scanner 3D Hasbro
A droite l’imprimante 3D Mattel

Le géant du jouet, Disney, fait face à un problème que soulève la fabrication additive de manière générale : la reproduction non autorisée. Sur de nombreux sites, il est aujourd’hui possible de retrouver des modèles 3D de figurines ou personnages Disney. Ces modèles peuvent ensuite être reproduits et commercialisés. Disney lance donc un appel à l’authentification des produits Disney afin de contrer cette tendance de reproduction. Face à cela, l’entreprise américaine cherche également à se servir de l’impression 3D pour innover. Comme par exemple cette pièce robotisée permettant de faire bouger l’objet sous plusieurs angles.

Face à cet engouement pour l’impression 3D dans le secteur des jouets, certaines startups se sont créées. Leur point commun ? Se servir de la fabrication additive pour apporter une nouvelle façon de concevoir le jouet. L’entreprise MakieLab a, par exemple, créée une campagne appelée “Toy Like Me”. Le but était de créer des poupées qui ressembleraient à n’importe quelle petite fille. La déclinaison a amené à créer des poupées avec un handicap. Qu’elles soient malentendante, handicapée physique, avec une tâche de naissance …

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Campagne “Toy Like Me”

Une autre startup (Fabzat) cherche à rassembler un public plus large en proposant l’impression 3D de statuettes issues de jeux vidéos. Lors d’une étude réalisée par une instance américaine, 40% des ménages américains en 2015 détenaient une figurine imprimée en 3D représentant leur héros favori ! Un marché en plein expansion, pour les ados et adultes !

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Figurine créées par la startup Fabzat

Le secteur du jouet ne fait donc pas exception à cette tendance générale de démocratisation de l’impression 3D. En initiant les enfants à cette technologie, que ce soit via un scanner ou une imprimante 3D, les enfants se familiarisent avec la fabrication additive.